Ethymologie
La terminaison en « eul » du nom de Bailleul était très répandue en Gaule. Elle est généralement précédée du nom d’une personne qui pourrait être Ballius pour Bailleul. « Sur Thérain » : du nom de la rivière qui traverse le village et pour le différencier d’une dizaine d’autres villages de France portant le nom de Bailleul. L’origine du village est donc certainement très ancienne et a peut-être suivi celle du Mont César.
Froidmont est un hameau assez important de Bailleul. C’est au nord de ce lieu que se situe le Mont César. On le trouve sous les noms de Fraimundi lucus en 870, Frigidus mens, fresmont…
Vieille abbaye est un lieu disparu qui était situé sur le territoire de Bailleul au nord du versant du Mont César. Le nom du lieu-dit rappelle son emplacement. On trouve ce lieu ainsi nommé dès le douzième siècle. Il s’agissait de l’habitation provisoire des moines de l’abbaye de Froidmont avant la construction de l’abbaye du même nom sur le territoire de Hermes. La vieille Abbaye est devenue une grange monastique ou une ferme. Elle fut brûlée en partie en 1738.
Il existait en 1202 une forteresse qui relevait de l’évêque de Beauvais et était possédée par Renauld de Mello, seigneur de Bulles. Il était possible que ce château existât à Froidmont vers la rue qui conduit au Mont César. Il y avait une tuilerie et deux moulins à eau sur le territoire de Bailleul et au début du siècle dernier, vers 1820, une congrégation de Saint Joseph dirigée par des sœurs qui s’occupaient des indigents. La Maison qui abritait ces sœurs existe encore. Il s’agit d’une construction du XVIIème siècle.
Le château de Bailleul est l’un des plus célèbres du Beauvaisis. C’est une belle construction de briques et de pierres aux volumineux mascarons, aux balcons chiffrés en fer forgé. Garnie à la base de bornes coniques, reliées par des chaînes, elle est de pur style Mansart, modèle du genre de ce grand architecte, constructeur de Versailles. Deux tours féodales subsistent de l’ancien château de Langeais. La façade méridionale du château, toute ensoleillée donne sur les belles pelouses du parc, au-delà desquelles passe le Thérain portant bateau dit César dans ses commentaires. Cette seigneurie remonte aux temps les plus reculés de la féodalité, dit un ouvrage de Récoffort, comme en témoigne des actes du 9e siècle.
Source: Archives départementales de l’Oise